Quel est le lien entre entreprise apprenante et digital ? Certains dénoncent une « surcharge » des salariés liée à la quantité d’informations en circulation. Or, la technologie doit venir décharger les collaborateurs pour leur permettre de mieux collaborer. Surtout, elle leur débloque du temps et de l’énergie pour se tourner vers un modèle plus apprenant.
Un récent article du spécialiste des startups Yoav Vilner revient sur ce passionnant phénomène : alors que les salariés sont de plus en plus connectés à leur entreprise, ils sont également de plus en plus stressés. Or l’une des causes de ce stress semble résider dans la montagne d’informations existantes que les collaborateurs doivent trouver – non sans peine, compte tenu de la pléthore d’informations disponibles, de la complexité et des défauts d’UX des outils en place – et assimiler rapidement.
En parallèle, L’Express, qui constatait déjà en 2012 le phénomène de « surcharge des salariés », pointait du doigt le manque d’entraide et de solidarité entre collègues, qui ne faisait qu’accroître le stress des équipes. Bref, une technologie difficile à appréhender, doublée d’un véritable manque dans le partage des savoirs.
Pourtant, le digital, aussi inhumain qu’il puisse paraître, ne serait-il pas la clé de nouvelles manières de partager, qui apaiseraient le stress des salariés ? C’est le postulat de Yoav Vilner. Il affirme que les technologies permettent aux collaborateurs de mieux collaborer. En effet, quand ces derniers ont les bons outils pour trouver les solutions à leurs problèmes, ils parviennent à automatiser certaines tâches.
Alors ils peuvent se concentrer sur des missions pour lesquelles leurs connaissances sont vraiment utiles. Ils remplissent ainsi leur mission plus facilement et plus efficacement, ce qui génère moins de stress et plus de performance. Entre entreprise apprenante et digital, nous avons donc affaire à une relation vertueuse
3 situations de relation vertueuse entre entreprise apprenante et digital
1- L’intelligence artificielle permet aux « mentors » d’être plus attentifs aux apprenants
L’intelligence artificielle a déjà envahi le monde de l’entreprise. Elle a donc tout naturellement sa place lorsqu’il s’agit de gestion des savoirs. Pourquoi ? Parce qu’elle permet aux formateurs – et à tout individu ouvert au partage des savoirs dans l’entreprise – de gagner du temps et d’en débloquer pour se focaliser sur les apprenants et répondre à leurs attentes. Un chatbot peut par exemple répondre aux questions « classiques » des apprenants. Et ceux-ci auront ainsi moins peur de poser leurs questions. Les « mentors » pourront alors se concentrer sur les questions plus complexes. Celles qui génèrent des conversations, des débat, et font grandir les équipes.
2- Le digital pose un cadre et formalise les bonnes pratiques
Avant le digital, il était difficile de maintenir tous les collaborateurs à un même niveau de formation. Il était également complexe d’onboarder tous les nouveaux collaborateurs avec la même cohérence. L’e-learning a l’avantage de délivrer le même niveau d’information à tous. De plus, la formation en ligne formalise le partage de bonnes pratiques. En effet, les « sachants » du terrain peuvent formaliser leurs connaissances et les rendre accessibles à tous. Même à ceux qui n’étaient pas présents lors des formations physiques.
3- Les technologies permettent le partage des savoirs en mobilité
Lorsque les formations n’étaient que « physiques », il était nécessaire de rassembler les apprenants dans un même espace, avec du matériel de projection, un micro, etc. Bref, cela demandait un investissement, et la formation restait très top-down. Avec le digital, la formation devient mobile : l’investissement s’amoindrit, et n’importe quel écran peut devenir un support, pour une formation diffusée beaucoup plus largement.