Comment encourager vos collaborateurs à innover tout en restant au sein de votre organisation ? L’intrapreneuriat est une approche qui permet aux employés de devenir des entrepreneurs internes, en développant de nouvelles idées et projets au service de leur entreprise.

Dans cet article, nous allons voir ce qu’est l’intrapreneuriat, pourquoi il est essentiel pour stimuler l’innovation collaborative et comment l’appliquer efficacement. Nous vous présenterons également des exemples concrets et les compétences clés d’un bon intrapreneur.

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Qu’est-ce que l’intrapreneuriat et pourquoi est il essentiel en entreprise ?

Définition simple de l’intrapreneuriat

L’intrapreneuriat désigne la capacité des employés à adopter un état d’esprit entrepreneurial au sein même de l’organisation. Il s’agit de leur offrir l’espace, les ressources et la liberté nécessaires pour expérimenter, innover et mener des projets innovants, tout en restant intégrés à l’entreprise. Ce concept repose, ainsi, sur une approche proactive où les collaborateurs sont encouragés à identifier des opportunités, à proposer des solutions et à piloter des initiatives internes, à l’image d’un entrepreneur indépendant. Un intrapreneur peut être un collaborateur ayant une idée innovante qui répond à un besoin spécifique de l’entreprise. Ou encore, un professionnel engagé dans une mission à fort impact qui transforme les pratiques existantes.

[Lire aussi : Comment développer une culture de l’intrapreneuriat]

Pourquoi l’intrapreneuriat est un levier stratégique pour les entreprises ?

L’intrapreneuriat est bien plus qu’un simple concept d’innovation interne. Il représente un véritable levier de croissance et de transformation pour les entreprises. En effet, en permettant aux collaborateurs d’agir comme des entrepreneurs, les organisations peuvent bénéficier d’un avantage concurrentiel durable.

En effet, dans un environnement économique en perpétuelle évolution, l’intrapreneuriat permet de :

  • Accélérer l’innovation : les idées émergent directement du terrain, favorisant des solutions pragmatiques et adaptées aux défis réels de l’entreprise.
  • Engager et motiver les collaborateurs : les collaborateurs se voient offrir un rôle actif dans la transformation de l’entreprise. Cela renforçe ainsi leur sentiment d’appartenance et leur implication.
  • S’adapter face aux changements : en favorisant une culture de l’expérimentation et de la prise de risques, l’entreprise devient plus agile et résiliente.
  • Optimiser les processus internes : plutôt que d’aller chercher l’innovation à l’extérieur, l’entreprise capitalise sur le potentiel créatif de ses propres talents.

Exemples concrets d’intrapreneuriat : études de cas inspirantes

Simplot et la révolution des frites surgelées

Nous avons sélectionné un article du site Innovation Management nous parlant de l’entreprise agroalimentaire américaine Simplot. Spécialiste de la pomme de terre, Simplot est devenu, dans les années 70, le plus gros fournisseur de McDonald’s. Et en 2005, l’entreprise américaine fournissait plus de la moitié des frites pour la chaîne de fast food partout dans le monde.

Comment Simplot est-elle devenue l’une des plus grandes entreprises privées à travers le monde ? Grâce à une innovation : la pomme de terre déshydratée, devenue ensuite la frite surgelée. Cette idée, ce n’est pas Jack Simplot – fondateur de l’entreprise – qui l’a eue, mais des collaborateurs du terrain. En effet, la philosophie de Jack Simplot a toujours été de se concentrer sur le recrutement de personnes talentueuses. Car confrontés aux problèmes du terrain, les collaborateurs ont des idées de solutions qu’il est indispensable d’écouter. Encore aujourd’hui, l’entreprise mise donc sur le recrutement de talents, et la formation de ces nouvelles recrues aux méthodes de l’innovation participative. Les collaborateurs ainsi formés pourront ensuite développer des projets d’intrapreneuriat si leurs idées et initiatives s’avèrent pertinentes.

Autres exemples d’entreprises ayant misé sur l’intrapreneuriat

Selon une étude de McKinsey (2023), 84% des entreprises les plus performantes encouragent l’intrapreneuriat pour stimuler l’innovation et la croissance.

  • Google et son modèle du « 20% Time ». L’entreprise encourage ses collaborateurs à consacrer 20% de leur temps de travail à des projets personnels. Ces projets sont susceptibles de bénéficier à Google. C’est ainsi qu’ont émergé des produits emblématiques comme Gmail ou Google Maps.
  • Airbus et son programme BizLab. Airbus a mis en place une plateforme d’accélération de projets pour encourager l’innovation interne et externe. Et ce, en associant startups et collaborateurs à des initiatives technologiques disruptives.
  • Danone et sa démarche « Inno’Voices ». Le groupe agroalimentaire a développé un programme d’innovation participative où chaque collaborateur peut proposer des idées, tester des concepts et participer à l’évolution des produits et services.
  • 3M et sa culture de l’innovation. Dès les années 1950, 3M a misé sur une approche qui encourage les collaborateurs à développer leurs propres projets. C’est grâce à cette stratégique que des innovations comme le Post-it ont vu le jour.

[Lire aussi : 4 avantages de l’intrapreneuriat]

Avantages de l'intrapreneuriat : leadership et compétences collaborateurs

Comment favoriser l’intrapreneuriat dans votre entreprise ?

Les étapes clés du processus intrapreneurial

Lancer un projet intrapreneurial ne s’improvise pas. Il suit un processus structuré qui permet de transformer une simple idée en une innovation concrète et impactante.

1- Identification d’un besoin ou d’une opportunité. Tout projet intrapreneurial commence par l’observation d’un problème ou d’une opportunité au sein de l’entreprise. Les collaborateurs doivent, alors, être encouragés à remonter des irritants, des inefficacités ou des idées d’amélioration.

2- Idéation et formulation du projet. Une fois le besoin identifié, l’étape de brainstorming et de cadrage commence. En effet, il s’agit de structurer l’idée en une proposition de valeur claire. Et ce, en s’appuyant sur des outils dédiés pour gagner en efficacité. De la boite à idées à la plateforme d’innovation participative, libre à vous de choisir la forme que ce dispositif va prendre.

3- Expérimentation et prototypage. L’innovation ne doit pas rester théorique. Un prototype ou une preuve de concept (PoC) doit être développé pour tester rapidement la faisabilité du projet. Des approches comme le Design Thinking ou le Lean Startup permettent, alors, d’itérer et d’affiner l’idée.

4- Validation et engagement des parties prenantes : Un projet intrapreneurial ne peut avancer sans soutien interne. L’intrapreneur doit donc pitcher son idée auprès des décideurs et des sponsors pour obtenir des ressources (temps, budget, équipes…).

5- Déploiement et passage à l’échelle. Une fois validé, le projet passe en phase d’industrialisation. Ainsi, il est testé à plus grande échelle, avec une approche agile pour ajuster les derniers paramètres avant son intégration complète dans l’entreprise.

6- Evaluation et amélioration continue. Le succès d’un projet intrapreneurial repose sur la capacité à mesurer ses résultats (impact, business, adoption, retour sur investissement) et à ajuster en continu en fonction des retours d’expérience.

Les compétences requises pour l’intrapreneuriat

Pour que vos collaborateurs puissent imaginer et surtout développer des idées bénéfiques à votre entreprises, ils doivent commencer par développer certaines compétences clés.

Intrapreneuriat - Les compétences requises - infographie

Savoir identifier des irritants

L’intrapreneuriat commence par l’identification de problèmes. Il faut ensuite comprendre le problème et son fonctionnement. L’intrapreneur doit aussi comprendre les personnes qui gravitent autour de ce problème. Comme dit précédemment, le design thinking fait partie des méthodes permettant de mieux s’approprier les irritants. Ces méthodes permettent de définir ce qui doit être fait (dans l’organisation ou au sein d’une équipe) et de comprendre pourquoi. Jusqu’à identifier et cerner les irritants qui empêchent le travail d’être fait au mieux.

Avoir le sens du business

Beaucoup d’intrapreneurs ont de bonnes, voire de très bonnes idées. Mais ils ne savent pas toujours les présenter, ni expliquer leur valeur ajoutée de manière convaincante. Des méthodes comme le business canva ou l’analyse SWOT peuvent, alors, les aider à mieux articuler leurs proposition. N’hésitez pas à former vos collaborateurs à ces méthodes, et à laisser des templates à remplir à leur disposition.

Être à l’aise pour présenter

L’intrapreneuriat implique de savoir pitcher son idée. En effet, les intrapreneurs sont souvent amenés à expliquer leur projet. Or, une belle présentation – au niveau esthétique comme pédagogique – peut faire toute la différence.

Avoir une bonne capacité à prototyper

La phase de prototypage peut être enclenchée de plusieurs façons. Par exemple lors d’un hackaton s’il s’agit d’avancer dans le développement d’un produit. Tout dépend de la nature du projet. Nous vous conseillons d’organiser un webinaire à destination de vos collaborateurs, afin de leur expliquer les différentes méthodes de prototypage, les différentes méthodes de calcul du ROI, etc. En d’autres termes, il s’agit de leur expliquer comment généraliser une innovation, et comment mesurer son succès.


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